L’ergothérapie et la psychomotricité sont des thérapies essentielles pour de nombreux enfants en situation de handicap. Cependant, elles ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, ce qui oblige les familles à trouver d’autres solutions pour obtenir une prise en charge financière. Voici les différentes options pour réduire le coût de ces soins.
1. La MDPH : Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Qui peut bénéficier de la PCH ?
- Enfant reconnu en situation de handicap avec notification MDPH.
- Handicap nécessitant des soins réguliers en ergothérapie ou psychomotricité.
Comment faire la demande ?
- Déposer un dossier auprès de la MDPH de votre département.
- Joindre :
- Un certificat médical détaillant la nécessité de l’ergothérapie/psychomotricité.
- Un devis ou facture du praticien.
- Un projet de vie expliquant les bénéfices attendus.
Prise en charge possible
- La PCH peut rembourser tout ou partie des séances en fonction des ressources et du degré de handicap.
- Demande à renouveler régulièrement (tous les 1 à 5 ans selon les cas).
2. Les mutuelles et complémentaires santé
Certaines mutuelles proposent un forfait annuel pour les thérapies non remboursées.
- Vérifiez votre contrat ou contactez votre mutuelle pour connaître le montant de remboursement possible.
- Les mutuelles spécifiques au handicap (ex. Mutuelle Intégrance, Mutuelle Just) proposent souvent des aides.
Astuce : Si votre mutuelle ne rembourse pas, envisagez de changer de complémentaire santé pour une mieux adaptée aux besoins de votre enfant.
3. Les aides de la CAF et des collectivités locales
Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) et ses compléments
- L’AEEH de base peut aider à couvrir des frais liés au handicap.
- Un complément AEEH peut être accordé si l’ergothérapie ou la psychomotricité représente une charge financière importante.
- Demande à faire auprès de la CAF.
Aides locales (mairie, département, CCAS)
- Certaines mairies, conseils départementaux ou CCAS proposent des aides pour financer des soins non pris en charge.
- Renseignez-vous auprès de votre commune.
4. Les associations et fondations
De nombreuses associations peuvent financer tout ou partie des séances :
- APF France Handicap
- AFM-Téléthon (pour maladies neuromusculaires)
- Fondation de France
- Réseau Passerelles
- Rotary Club, Kiwanis, Lions Club (demandes ponctuelles possibles).
Astuce : Contactez les associations locales de votre département, elles connaissent souvent les dispositifs d’aides spécifiques.
5. Les établissements spécialisés (SESSAD, CMPP)
Centre Médico-Psycho-Pédagogique (CMPP)
- Les CMPP proposent parfois des séances gratuites de psychomotricité ou d’ergothérapie.
- Demande à faire via un médecin ou pédopsychiatre.
- Inconvénient : Longues listes d’attente (plusieurs mois à 1 an).
SESSAD (Service d’Éducation Spéciale et de Soins à Domicile)
- Suivi médical et paramédical pris en charge pour certains enfants suivis en IME ou ULIS.
- Accessible après notification MDPH.
6. Solutions alternatives pour financer les séances
Cagnottes solidaires et financement participatif
- HelloAsso, Leetchi, Ulule : pour mobiliser la famille et les proches.
♻️ Ergothérapie et psychomotricité en école ou IME
- Certaines écoles et IME disposent de ces professionnels, accessibles aux enfants en milieu spécialisé.
Formation des parents
- Certaines familles se forment aux bases de l’ergothérapie pour compléter les soins à la maison (via des formations ou conseils des thérapeutes).
En résumé :
1️⃣ Demander la PCH via la MDPH (prise en charge partielle ou totale).
2️⃣ Vérifier la mutuelle (certaines couvrent une partie des séances).
3️⃣ Explorer les aides CAF, mairies, associations.
4️⃣ Regarder les structures spécialisées (CMPP, SESSAD) pour des séances gratuites.
5️⃣ Chercher des financements alternatifs (cagnottes, dons, mécénat associatif).
Avec ces solutions, il est possible de réduire significativement le coût des séances pour assurer à votre enfant un accompagnement optimal !