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Les aidants familiaux jouent un rôle essentiel auprès des personnes en situation de handicap. Pour les soutenir, plusieurs droits existent en France : congés spécifiques, allocations financières et reconnaissance juridique. Voici un point détaillé sur ces dispositifs.


1. Le statut d’aidant familial

Qui est concerné ?
Un aidant familial est une personne qui accompagne régulièrement un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap, sans être un professionnel de santé. Il peut être un parent, un conjoint, un enfant ou un proche.

Reconnaissance officielle

  • Carte de priorité "Aidant familial" dans certaines régions (permet de passer en priorité dans certains lieux publics).
  • Inscription possible dans le "Répertoire national des proches aidants" pour faciliter l'accès aux aides.

2. Les congés spécifiques pour les aidants familiaux

Le congé de proche aidant

  • Permet de cesser temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche.
  • Durée : jusqu’à 3 mois renouvelables, dans la limite d’un an sur toute la carrière.
  • Non rémunéré, mais possibilité de percevoir l’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA).

Le congé de présence parentale

  • Pour s’occuper d’un enfant gravement malade ou handicapé.
  • Durée : 310 jours ouvrés sur 3 ans.
  • Rémunéré via l’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) (64,46 € par jour en 2024).

Le congé de solidarité familiale

  • Pour accompagner un proche en fin de vie.
  • Rémunéré par l’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (64,46 € par jour).

3. Les allocations et aides financières

L’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA)

  • 64,46 € par jour (32,23 € en cas de travail à temps partiel).
  • Versée par la CAF ou la MSA, limitée à 66 jours maximum sur la carrière.

L’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP)

  • Versée par la CAF, 64,46 € par jour.
  • Possibilité de prise en charge des frais liés à l’hospitalisation.

Droit au répit

  • Si l’aidant assure une présence continue, il peut bénéficier d’une aide financière pour financer du répit (hébergement temporaire, accueil de jour).
  • Jusqu’à 500 € par an, via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).

4. Aménagement du travail et droits sociaux

Aménagement du temps de travail

  • Droit à un temps partiel ou un aménagement des horaires pour les salariés aidants.
  • Statut de travailleur indépendant aidant pour ceux qui cumulent une activité pro et le rôle d’aidant.

Droit à la retraite

  • Les aidants peuvent valider des trimestres de retraite grâce à l’Assurance Vieillesse des Aidants (AVA), prise en charge par la CAF.

Cumul avec d’autres aides

  • Possibilité de cumuler AJPA et RSA.
  • Certains dispositifs locaux permettent des aides complémentaires.

5. Soutiens psychologiques et formations

‍⚕️ Soutien psychologique

  • Possibilité d’obtenir un suivi psychologique financé via des associations ou la CAF.
  • Groupes de parole pour échanger avec d’autres aidants.

Formations pour aidants

  • Des formations gratuites pour mieux accompagner son proche sont proposées par la CAF, les MDPH ou des associations.

En résumé : Les aidants familiaux ont droit à des congés spécifiques, des allocations et des aménagements professionnels. Il est important de se renseigner auprès de la CAF, la MDPH et son employeur pour bénéficier de ces aides et alléger leur quotidien.

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